2ème jour de travail et déjà en arrêt pour 10 jours… Si, ça, ce n’est pas la classe. Moi qui avait peur d’avoir des vacances très courtes, je les rallonge de quelques jours (et rémunérés en plus !).
Bon, c’est quand même un peu relou, parce que oui, une fracture du petit doigt (aussi petite soit-elle), eh ben ça fait super mal, résultat on évite le vélo (genre le seul truc qui me permette de sortir de chez moi (7km de la plage/ville, c’est un peu dur en « B-M double pieds » !)) car une mauvaise manip’ (tel qu’un freinage impromptu) peut déplacer cette mini fracture de la houppe phalangienne (j’trouve ça cool de dire ça comme ça !).
Comme ai-je fait pour me le casser ? Et à quoi ça ressemble ??? De grandes questions n’est-ce pas ?
Alors, tout commença quand je me suis sentie apte à faire ma première pizza de la saison (qui plus est au saumon, j’applaudis clap-clap cette cliente au bon goût !), je mets donc la pâte dans le compresseur (et là rien qu’au mot, vous pouvez vous douter de la suite…), je la repasse dans le rouleau… Et là, c’est le drame… Emporté par la folie et la joie de faire la première pizza (qui plus est, au saumon, je sais pas si je l’ai déjà dit), le gant s’accroche à la pâte, et ma main (dans le gant bien évidemment) suit ce dernier, et mon petit doigt se fait compresser à la manière d’un clou qu’on enfoncerait dans une plaque de bois… Bêtement, je n’ai pas hurlé (à ma grande surprise, d’habitude je suis hystérique, je hurle et pousse des cris de chouette hulotte). S’en est commencé, dès lors, un combat contre les dents de la mer, « machine vs humain (p’tite chochotte en fait) ». Finalement, après des heures de lutte acharnée, un petit doigt ayant triplé de volume et virant au bleu roi (tant qu’à faire), je m’en suis sortie (de la machine). J’ai fait un énorme cinéma devant les clients au passage. Genre, « aaaaaaaaaaaargh, j’ai pluuuuuuuuuus de doigt, ya du saaaaaaaaaaaaang partout, viteeeeeeeee un poinnnnnnt de compressiooooooooon, j’fais une hémorragie » (en vrai, y’avait pas une goutte de sang, mais comme tout le monde le sait, le public a besoin d’émotion et de chose qu’il ne préférait pas voir (on est tous un peu voyeur sur les bords…) ).
Bref, la sécu est arrivée, le gars était limite MDR (ndlr : MDR = mort de rire), et moi MDP (ndlr = morte de peur) que ma main fusse amputassée… Une fois arrivée dans le poste de sécu, pompier, sous-directeur et gars de sécu sont tous autour de moi (pendant 2 secondes, j’ai cru qu’on était entre potes, ouais ouais, sortez le pastis, on fête ma première fracture) et moi, j’étais en pleurs…
Et donc voilà comment je me retrouve avec 10 jours de vacances rémunérées…
En revanche, y’a un truc qui me dérange… JE NE SUIS PAS HANDICAPEE !!! Zut alors !!! Les commerçants qui me voient galérer pour porter un sac, ou écrire me disent « Ah oui, c’est difficile quand on est handicapée temporaire… » Mais fuck, franchement fuck, c’est quoi ça hein ?? (là, je comprends mieux mon cours sur le handicap (UE 2.3)), c’est la société qui crée le statut de handicap ! Je suis juste… hum… Impotente, c’est tout !